La température monte.
"La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie."
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Titre : Boléro
Artiste : Maurice Ravel
Genre : Classique
Pourquoi cette musique ?
Musique complexe par excellence, que ça soit techniquement ou sentimentalement, le Boléro de Ravel est une oeuvre majeure de la musique, de la musique tout court. Le Boléro est avant tout une danse espagnol qui inspira de nombreux compositeur. Une musique aux accents également arabe qui semble facile à retenir mais qui ne l'est en réalité pas du tout. Cette musique a tellement était cité par de grand nom que je suis obligé de vous faire part de leurs citation.
Selon le musicologue Émile Vuillermoz :
« L’homme de la rue se donne la satisfaction de siffler les premières mesures du Boléro, mais bien peu de musiciens professionnels sont capables de reproduire de mémoire, sans une faute de solfège, la phrase entière qui obéit à de sournoises et savantes coquetteries. »
« Dans le Boléro, Ravel semble avoir voulu transmettre à ses cadets une sorte de manuel d’orchestration, un livre de recettes leur apprenant l’art d’accommoder les timbres. Avant de quitter la scène pour aller à son rendez-vous avec la mort, ce Rastelli de l’instrumentation a exécuté avec le sourire la plus éblouissante et la plus brillante de ses jongleries. »
Ravel quant à lui disait de son oeuvre :
« Je souhaite vivement qu’il n’y ait pas de malentendu au sujet de cette œuvre. Elle représente une expérience dans une direction très spéciale et limitée, et il ne faut pas penser qu’elle cherche à atteindre plus ou autre chose qu’elle n’atteint vraiment. Avant la première exécution, j’avais fait paraître un avertissement disant que j’avais écrit une pièce qui durait dix-sept minutes et consistant entièrement en un tissu orchestral sans musique – en un long crescendo très progressif. Il n’y a pas de contraste et pratiquement pas d’invention à l’exception du plan et du mode d’exécution. Les thèmes sont dans l’ensemble impersonnels – des mélodies populaires de type arabo-espagnol habituel. Et (quoiqu’on ait pu prétendre le contraire) l’écriture orchestrale est simple et directe tout du long, sans la moindre tentative de virtuosité. […] C’est peut-être en raison de ces singularités que pas un seul compositeur n’aime le Boléro – et de leur point de vue ils ont tout à fait raison. J’ai fait exactement ce que je voulais faire, et pour les auditeurs, c’est à prendre ou à laisser. »
« Je dois dire que le Boléro est rarement dirigé comme je pense qu’il devrait l’être. Mengelberg accélère et ralentit excessivement. Toscanini le dirige deux fois plus vite qu’il ne faut et élargit le mouvement à la fin, ce qui n’est indiqué nulle part. Non : le Boléro doit être exécuté à un tempo unique du début à la fin, dans le style plaintif et monotone des mélodies arabo-espagnoles. […] Les virtuoses sont incorrigibles, plongés dans leurs rêveries comme si les compositeurs n’existaient pas. »
Pourquoi aujourd'hui ?
Le Boléro est une musique que j'ai souvent sauter je dois l'avouer, c'est une musique qui se veut répétitive et monotone et qui est particulièrement longue et assez déroutante pour quelqu'un qui n'est pas habitué aux affres de la musique classique en général. C'est une grosse erreur de sauter cette musique. Le Boléro est un tout, on ne peut pas la saisir en une fois. La répétition exagéré est un moyen très singulier pour capter l'auditeur, mais sur la durée seulement, lorsque l'ouragan se déchaîne et que l'orchestre joue en une harmonie parfaite, alors là seulement, elle libère toute son essence qu'elle a distillé dans notre âme pendant un quart d'heure de crescendo palpitant.
Car ce crescendo ne livre ses clefs qu'à la fin. Comme une bonne histoire. Plus que ça. Comme une vrai idée de la musique.
Pourquoi aujourd'hui ? C'est vrai tien. Je voulais une musique qui monte, comme la température de notre planète en ce jour de COP21. Jeu de mot facile certes.
Que la musique soit avec vous, chaque jour !