Chez ces gens-là.
“Je crois que Dieu, ce sont les hommes et qu'ils ne le savent pas.”
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Titre : Ces gens-là
Artiste : Jacques Brel
Genre : Divin
Origine : Belgique
Par où commencer ?
Voici l'une de mes musiques préférés, qui rentre facilement dans mon top 10 général, tout genre confondu etc... etc...
Musique en trois temps. Lent. Répétitif. D'une neutralité mélancolique. L'orchestration évolue au fil des mots de Jacques, avec l'incroyable montée sur le passage de Frida.
C'est donc l'histoire d'une famille, d'un village, d'une communauté qui a comme narrateur quelqu'un de très ambigu (Jacques) qui prends à témoin un tiers ("Monsieur") tout au long du texte. De ce texte corrosif, puissant, d'une profondeur inégalable, une fable sociale et une histoire d'amour d'une tristesse et d'une réalité sans nom. Brel nous poignarde par son interprétation viscérale et corporelle. On sent ses mouvements dans ses paroles. On sent son corps, son énergie. Il communique d'une façon si parfaite que ses mots nous transpercent.
C'est d'ailleurs là tout le paradoxe de ce morceau.
Il critique l'immobilisme qui mène à la souffrance, qui mène au jugement de valeur. Il critique les maux et les vices qui mène à cet immobilisme tout en se plaçant comme quelqu'un qui veut bouger mais qui lui aussi, est empêtré dans ce mécanisme vicieux et infernal. C'est d'une complexité et d'une rigueur narrative exceptionnelle. Je ne suis d'ailleurs pas étonné que le manuscrit de cette chanson est été vendu plus de 60 000 euros (!)
Chacune des phrases, chacune des interprétations de ces phrases sont à tomber par terre, sans insulte, sans vulgarité, sans grossièreté, Jacques Brel arrive à nous faire comprendre ce que bien des artistes essaient de faire sans style et sans imagination. Cette musique est inoubliable.
Pourquoi aujourd'hui ?
Faut vous dire Monsieur
Que chez ces gens-là
On ne pense pas Monsieur
On ne pense pas
On prie
Que la musique soit avec vous, chaque jour.