Le solitaire du romantisme.

Possibly the most disturbing piece of music ever conceived?

The Musical Gerbi (commentaire youtube)

Charles-Valentin Alkan (1813-1888)

Pièce : La chanson de la folle au bord de la mère. Op.31 prélude 25

Compositeur : Charles-Valentin Alkan

Interprète : Jack Gibbons

Genre : Romantisme

Origine : Paris / Londres

Pourquoi cette musique ?

Je vais donc commencer par parler de la musique et vous remarquerez qu'il y a des articles que j'écris avec plus de coeur que d'autre, car il arrive parfois, que j'écoute ces musiques depuis très longtemps, ce qui est le cas avec celle-ci.

D'abord son plus grand interprète moderne, l'anglais Jack Gibbons qui nous offre ici - pour moi - la version la plus intériorisée de ce prélude d'Alkan qui fait partie de toute une série basée sur chaque tonalité, comme l'on fait d'autre avant lui.

Une version d'une musique déjà très très sombre, mais pas que. Folle également. Folle dans son titre, mais surtout dans sa composition, une mélodie totalement distincte sous fond d'une lente noirceur rampante. Une mélodie qui se désagrège jusqu'au néant après un crescendo aussi déroutant qu'effrayant. Honnêtement, pour l'époque (1844 !!), c'est très, très en avance, une musique de film avant l'heure mais avec le sens du détail et le prodige d'un des plus grands compositeurs de son siècle, connu pour avoir été le rival technique de Liszt (rien que ça) et surtout pour être un indécrottable solitaire... quand on écoute ça, on se l'imagine facilement. Mais ne vous inquiétez pas, je parlerais très certainement encore d'Alkan pour vous en dire plus à son sujet.

Pourquoi aujourd'hui ?   

Cela faisait un moment que je voulais vous la partager celle-là et la poster la veille d'Halloween. Un chef d’œuvre du sous-genre.
Que la musique soit avec vous, chaque jour!