Tempête sans précipitation.

"Dans la vie, j’ai eu le choix entre l’amour, la drogue et la mort. J’ai choisi les deux premières et c’est la troisième qui m’a choisi"

Jim Morrison

L.A Woman (1971)

Titre : Riders on the Storm

Artiste : The Doors

Genre : Rock Psychédélique

Origine : Etats-Unis (Californie)

Membre : John Densmore : Batterie / Robby Krieger : guitare / Ray Manzarek : basse, orgue, piano, clavier / Jim Morrison : chant

Pourquoi cette musique ?

Car c'est l'un des titres qui rend le plus hommage à ce groupe de légende, du rock psychédélique, mélange de blues, jazz et rock'n roll; aux mélodies simples, aux solos d'instruments longs et tortueux et aux paroles éphémères et volatiles. Cette musique est caractéristique du genre, il est difficile pour moi de m'en défaire une fois que je l'écoute et je l'a met parfois plusieurs fois d'affilé, la pluie, la voix de Jim et le doux son du synthé ont un effet hyper-relaxant, très certainement autant que les drogues que le groupe ont prisent pour composer ce chef-d'oeuvre.

Jim et la route

C'est d'ailleurs le dernier morceau qu'enregistra le groupe avant le dernier voyage en France de Jim. Les maigres paroles paraissent complètement incompréhensibles au premier abord, ce couplet par exemple :

There's a killer on the road, his brain is squirming like a toad.
Il y a un tueur sur la route, son cerveau se convulse comme un crapaud.
Take a long holiday, let your children play.
Prenez de longues vacances, laissez jouer vos enfants.
If you give this man a ride, sweet family will die
Si vous emmenez cet homme, la gentille famille mourra.
Killer on the road…
Un tueur sur la route…

Comme il est dit dans l'une de ses nombreuses biographies (Jim Morrison: Life, Death, Legend de Stephen Davis) à propos d'une femme qui habitait loin de chez lui et qu'il allait voir en auto-stop : "Ces journées solitaires sur la route chaude et poussiéreuse de Floride, pouce levé et son imagination en effervescence pleine de luxure, de poésie, de Nietzsche (philosophe et poète allemand) et Dieu sait quoi d'autre - prendre des risques avec des ploucs de camionneurs, des homos fugitifs, et des prédateurs en vadrouille - ont laissé une cicatrice indélébile dans l'esprit de Jimmy, dont les carnets ont commencé à comporter des gribouillages obsessionnels et des dessins d'un auto-stoppeur solitaire, un voyageur existentiel, sans visage et dangereux, un étranger à la dérive avec des fantasmes violents, un clochard de mystère:. le tueur sur la route."

La musique a une toute autre saveur n'est-ce pas ?

Pourquoi aujourd'hui ?

Car le temps s'y prête. Orageux depuis plusieurs jours, annonceur d'été lourd et sec et de voyage indéterminé sur les routes. C'est d'ailleurs l'une des musiques que je met en premier au volant, la nuit, lorsque l'orage éclate et que la pluie accompagne cette basse et gratte magique, ce synthé jazzy, cette voix d'écorché et cette percussion parfaite.

Que la musique soit avec vous, chaque jour. Même par temps pourri en plein été !